Les 20 meilleurs films de la décennie (Partie 1 de 2)

La décennie 2010 atteint son crépuscule, et l’occasion est belle pour revenir sur ce que le septième art a offert de plus intéressant au cours de la période. Je vous offre donc la liste des vingt films qui m’ont le plus marqué parmi ceux ayant pris l’affiche ces dix dernières années.

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#20: DJANGO UNCHAINED (QUENTIN TARANTINO, ÉTATS-UNIS, 2012)

Des scènes de violence inouïes, des références cinéphiliques à la pelle, des performances d’acteurs ahurissantes (notamment celles de Leonardo DiCaprio et celle de Samuel L. Jackson)… Bref, tout ce qu’on aime du cinéma de Tarantino.

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#19: LA VIE D’ADÈLE (ABDELLATIF KECHICHE, FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE, 2013)

Parfois, ce sont des éléments en apparence triviaux qui nous font aimer un film. Dans La Vie d’Adèle, c’est le grain de peau des actrices : à une époque qui nous a habitué à des corps photoshopées et lisses, la présence à l’écran de femmes et en chair et en os crée une véritable bouffée d’air frais. Plus globalement, le caractère sans concession du cinéma de Kechiche provoque un mélange de malaise et d’érotisme brut qui n’a pas beaucoup de pareil.

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#18: LE PROBLÈME D’INFILTRATION (ROBERT MORIN, QUÉBEC, 2017)

La preuve que le cinéma peut arriver à beaucoup avec pas grand-chose. Christian Bégin hante d’un bout à l’autre le film en se glissant dans la peau d’un petit-bourgeois instable devenu le spectre de son propre quotidien. Une grande réussite. CRITIQUE ICI

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#17: THE ILLEGAL FILM (MARTIN BAER & CLAUS WISCHMANN, ALLEMAGNE, 2018)

Sous ses allures initiales de reportage un peu naïf se cache un des documentaires les plus terrifiants sur le devenir anthropologique de l’être humain à l’époque de la multiplication des images. Un film à voir. CRITIQUE ICI

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#16: INSIDE LLEWYN DAVIS (LES FRÈRES COEN, ÉTATS-UNIS/FRANCE, 2013)

Clairement un des meilleurs films des deux Coen. Inside Llewyn Davis parvient à offrir un hommage senti et émotif à la musique folk sans pour autant renoncer à cet humour cruel et caustique qui fait l’impérissable marque du duo.

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#15: THE REVENANT (ALEJANDRO GONZALEZ INARRITU, ÉTATS-UNIS, 2015)

Sur le plan de l’historicité et de la crédibilité, The Revenant fait grincer des dents. Mais sur le plan strictement cinématographique, il contient quelques-uns des plus beaux travellings jamais filmés, et quelques-unes des scènes d’action les plus enlevantes jamais vues sur un écran. Ne serait-ce que pour cela, il mérite une place au palmarès.

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#14: MIRON, UN HOMME REVENU D’EN-DEHORS DU MONDE (SIMON BEAULIEU, QUÉBEC, 2014)

Le génie du film de Simon Beaulieu, c’est de ne pas avoir cherché à faire un documentaire « classique » sur la vie de Gaston Miron (chose qu’il avait pourtant bien réussie avec son précédent film, consacré à un autre grand poète, Gérald Godin). En lieu et place, il nous offre plutôt un collage impressionniste d’archives et d’extraits de son œuvre. Ce faisant, le film permet vraiment de rendre sensible l’importance de l’homme dans l’histoire du Québec et dans sa quête identitaire.

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#13: UNDER THE SILVER LAKE (DAVID ROBERT MITCHELL, ÉTATS-UNIS, 2018)

Il ne faut pas se laisser abuser ici par le recyclage des poncifs du film noir : Under the Silver Lake est un OVNI inclassable, qui se moque avec jouissance des codes de genres cinématographiques. Ceux qui y plongeront sans complexe n’en sortiront pas indemnes (et c’est pour ça qu’on voit des films). CRITIQUE ICI

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#12: TRAIN TO BUSAN (YEON SANG-HO, CORÉE DU SUD, 2016)

L’une des incarnations les plus parfaites du savoir-faire sud-coréen, qui est appelé de plus en plus à s’imposer aux cinéphiles du monde entier. Avançant à un rythme infernal, Train to Busan est un mélange impeccablement dosé d’horreur, d’action, de drame et d’humour, qui tient son spectateur en haleine de la première à la dernière seconde. Du grand art.

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#11: VALHALLA RISING (NICOLAS WINDING REFN, ANGLETERRE/DANEMARK, 2010)

Comme souvent chez Refn, Valhalla Rising est un film faussement simple. Derrière un déluge d’images-chocs se cache une réflexion particulièrement pessimiste sur la civilisation moderne et sur le devenir de l’homme. Un film qui mérite d’être visionné plusieurs fois.

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