The Ambiguity of Casual Game Parodies

Auteurs-es

  • Gabrielle Trépanier-Jobin Université du Québec à Montréal

Mots-clés :

jeu vidéo, genre, parodie, jeu occasionnel, joueur occasionnel, FarmVille, jeu incrémental, joueuse

Résumé

Cet article analyse trois parodies vidéoludiques (Cow Clicker, A.V.G.M. et Progress War) se moquant des défis simplistes et du système de récompense behavioral des jeux occasionnels à la FarmVille. À la lumière de théories sur la parodie, leurs éléments visuels, leurs mécaniques de jeu et leurs paratextes sont examinés de sorte à évaluer leur potentiel critique. La centaine de commentaires formulés par leurs joueurs sur des blogues et forums démontrent pour leur part qu’un bon nombre d’entre eux ne décèlent pas l’ironie de ces parodies ou ne parviennent pas à identifier leur cible. Dans la section discussion, la théorie de Bogost sur l’efficacité de la rhétorique procédurale est alors nuancée à partir de l’idée qu’une rhétorique visuelle ou textuelle doit l’appuyer pour qu’elle fonctionne. L’article remet par ailleurs en question la force subversive des parodies à l’étude en soulignant le fait qu’elles ne dénigrent pas seulement les mécaniques simplistes et manipulatrices des jeux occasionnels, mais aussi les joueuses à qui ces jeux s’adressent principalement et qui sont encore, à ce jour, marginalisées dans la culture vidéoludique. L’article développe enfin l’idée que les parodies de jeux occasionnels à la FarmVille ont perdu leur potentiel subversif depuis qu’elles ont proliféré et évolué vers un genre vidéoludique dénué de toute intention critique appelée « clicker games », « idle games » ou « incremental games ».

Publié-e

05/01/2019