The Gospel of the Winchesters (And Their Fans)

Neoreligious Fan Practices and Narrative in Supernatural

Auteurs-es

  • Charlotte E. Howell University of Texas

Résumé

La série télévisée Supernatural (WB/CW), diffusée depuis 2005, a conduit à une reprise originale et subversive du christianisme dans laquelle les évènements des cinq premières saisons de la série ont mené à la production d’un nouvel évangile. Dans cette fiction télévisuelle, des fans d’une collection de romans nommée Supernatural sont des représentations – et des exagérations – des fans réels de la série télévisée Supernatural elle-même. L’intégration d’activités faniques du monde concret (même si elles ne se retrouvent essentiellement qu’en ligne) dans le récit religieux de Supernatural entrainent des discours néoreligieux dans les pratiques des fans d’une façon similaire à ceux étudiés par Matthew Hills ou Ann Taves dans son étude du caractère spécial (specialness) lié à l’expérience religieuse. La notion de néoreligiosité en ce qui a trait à la culture des fans est ici employée afin d’évoquer la flexibilité de l’expérience religieuse au-delà de la toile attributive de connotations que la « religion » implique. La différence entre la série télévisée et l’argumentaire présenté est essentiellement discursive: la religion est reconnaissable, connue et idéologique, mais la néoreligiosité est flexible, adaptative, nébuleuse et transcendante. Dans la fiction télévisuelle Supernatural, les fans accomplissent des actes religieux, qu’ils le sachent ou non, parce qu’elle impose cette désignation par l’entremise de son récit en associant les fans de la série télévisée Supernatural avec les fidèles de l’Évangile des Winchester: un évangile religieux, voire apocryphe. Cet article analyse les dialogues entre l’ouvrage des fans et le récit de la série, puis l’utilisation d’objets hybrides qui entrainent des questions d’intention religieuse, de rituels (néo‑)religieux ainsi que l’examen des pratiques de fans et de leur agentivité au sein de l’objet avec lequel ils s’engagent.

Publié-e

09/01/2013