Fantasia-ouverture et critiques technophiles

(publié originalement le 20 juillet 2012 sur la page Facebook de kinephanos.ca)

Le public de Fantasia m’avait presque manqué. Bon, je fais référence aux quelques personnes qui rient lors des moments dramatiques, reconnaissant trop bien les clichés même lorsqu’ils sont bien utilisés, et cela, en discernant les subtilités dans le jeu des comédiens ou bien encore les légers mouvements de caméra ponctuant une émotion intense, mais qui peut sembler hors contexte. D’accord, c’est le public de Fantasia et on l’aime comme ça, et c’est un peu pour ça que nous revenons. Le spectacle d’ouverture, danse et taiko, était fascinant, en nous plongeant d’entrée de jeu dans la culture nippone, mais j’étais impatient de voir le prochain Miike moi!! Je me suis déjà rassasié de taiko lors d’un précédent Matsuri Japon à Montréal! Côté technique, le projecteur tant vanté par le directeur en ouverture fait le travail, mais le technophile en moi trouve encore les contrastes pas assez saillants. Lors des scènes sombres, il y a une démarcation frappante entre les zones éclairées et les zones supposément noires. Même en HD, on voit bien, particulièrement lors du film Dragon, que le projecteur en arrache un peu afin de rendre fluide les variations de luminosité – je me passerais bien de voir la compression vidéo qui déchire. Bref! Pardonnez-moi cet aparté. Ce sera génial par contre avec les animations et les films moins sombres… euhm! Concernant la projection 35mm, le film de Miike a souffert d’un manque de constance à la mise au point, le passage d’une bobine à l’autre demande une vigilance qui prenait du temps à se voir à l’écran… De plus, lors des scènes sombres on apercevait clairement la démarcation lumineuse format 4 :3 laissée par le projecteur vidéo, qui semblait projeter les sous-titres anglais. Étrange. Cher Festival Fantasia, prenez ces quelques commentaires de manière constructive. Long live Fantasia!!